Du droit à une alimentation saine dans la ville de Butembo : baisse des prix des produits périmés sur le marché de Butembo pour bouster les ventes à cette fin d’année

Share

Du droit à une alimentation saine dans la ville de Butembo : baisse des prix des produits périmés sur le marché de Butembo pour bouster les ventes à cette fin d’année

A cette période où tout le monde se prépare aux festivités de Noël et de Nouvel An, les commerçants revoient à la baisse les prix de certains de leurs produits en vue de faire consommer à la population des produits ayant dépassé leurs dates de péremption.

Face à cette situation le GADHOP éprouve une inquiétude parce que cette pratique nuit à la santé et viole le droit à une alimentation saine des citoyens Congolais.

A BUTEMBO et dans d’autres villes du Nord –Kivu, les produits périmés se vendent sans scrupule. L’Office Congolais de Contrôle et le service de quarantaine  devraient jouer leur rôle pour limiter cette pratique  et arrêter ces vendeurs qui  n’ont nullement la volonté de mettre fin à cette pratique.

«Lorsque je me présente auprès de mon grossiste et qu’il me propose en bas prix  une gamme de produits qui vont bientôt dépasser leurs dates de péremption, je le revends  en prix modéré pourvu que je gagne », indique un revendeur. Comme à BUTEMBO et  dans d’autres villes de la province du Nord-Kivu, la clientèle qui profite de la solde des articles ne  manque pas.

Adultes, adolescents et boulangers ne se privent pas de cet offre suicidaire de certains produits alimentaires : « Je profite de cette baisse pour me procurer du BLUE BAND et du lait en poudre déjà périmés pour donner un gout délicieux à mes beignets et mes pains », avoue un jeune boulanger de BUTEMBO.

Interrogé à ce sujet, un vendeur dans une alimentation à BUTEMBO indique que pour les produits où il semble difficile d’effacer la date de péremption, la partie qui porte la date se fait couper, pour les dentifrises par exemple. Et pour les produits où la date est imprimée sur papier, nous imprimons d’autres papiers avec une date avancée.

Cette consommation a des effets sur la santé du consommateur : «J’ai la peau irritée à cause d’avoir  utilisé une gamme des produits  cosmétiques expirée qui m’a été proposée à moins cher », se plait une jeune fille. Il faut savoir que le changement de couleur du lait de beauté fait directement connaitre la dégradation du produit même si sur le flacon on peut lire ce qui suit : « Le changement de la couleur  n’affecte en rien la qualité du produit ».

Le secteur pharmaceutique n’échappe pas à cette pratique suicidaire. «Nous déversons les comprimés qui vont bientôt être périmés dans la boîte contenant des comprimés qui n’ont pas encore atteints leur date de péremption afin de ne pas subir le coût de la perte qui risquerait de ruiner notre économie », justifie une pharmacienne interrogée à ce sujet.

Le GADHOP  s’inquiète aussi de la floraison des usines de production d’alcool (VIN) ouvertes depuis quelques années en territoire de BENI et de LUBERO et plus précisément dans les trois Villes du Nord-Kivu. «Je préfère  le vin produit localement au prix de 1000Fc. C’est pour moi un stimulant», avoue un jeune garçon en train de siroter son flacon dans une boutique.

Le bas prix des produits périmés met en effet ceux-ci à la portée des jeunes. «Je suis chômeur, je ne peux donc  pas m’offrir du vin exporté qui coûte près de dix fois plus cher qu’un flacon de vin produit localement. Je profite de la remise au rabais de ces produits exportés près à être expirés. Mais en attendant, avec mes 1000 FC,  je peux boire à volonté le vin local »,  ajoute un étudiant.

Cependant, certains parents pensent qu’il faut carrément  s’acheter des citrons et/ ou d’autres fruits si on a besoin de jus.

Et pour conclure, inspirons-nous de cette vieille sagesse :

« Existe-t-il pour l’homme un bien
plus précieux que la santé ? »

A cette question posée par Socrate, je suis tenté de répondre à ces termes : « Nous sommes tous appelés à la sauvegarde de notre santé, car cette dernière n’a pas de prix.

MUYISA LWAYIKONDERA,

Stagiaire au GADHOP

Programme Communication

Tél:+243997419955

SUR LE MEME SUJET

Le Secrétaire Permanent ai du réseau GADHOP a fait cette évaluation l’après midi de la première journée ville morte convoquée Lire plus

Pourtant ne partageant aucune limite avec la zone touchée par les massacres, connaissant la douleur de ces atrocités, les habitants Lire plus

Dans un message de compassion rendu public ce vendredi 01 juillet 2016, quelques heures après l’annonce officielle de la mort Lire plus

Share
Share
Aller à la barre d’outils