Ces femmes l’ont fait savoir ce lundi à Butembo au cours d’une marche spontanément organisée depuis l’Hôpital Matanda. Les femmes avaient manifesté depuis cette structure sanitaire leur ras le bol étant donné que leurs enfants n’avaient pas eu de vaccin, faute de personnel sanitaire. Les enfants qui avaient ratés les dernières séances de vaccination devaient profiter de la semaine africaine de vaccination pour protéger leurs enfants contre la rougeole et autre maladies mortelles. Ce sont les infirmiers qui sont les plus actifs dans l’administration de ces vaccins mais ils sont absents des structures sanitaires ces derniers jours. Depuis plus de trois mois, les infirmiers membres de la SOLCICO et du SYNCAS District Sanitaire Urbano Rural de Butembo ont débrayé pour réclamer l’amélioration de leurs conditions sociales, le paiement et la revue à la hausse de leurs primes de risques ainsi que la mécanisation des nouvelles unités. Des tractations ont eu lieu avec les autorités mais aucune solution durable n’a été trouvée, les infirmiers sont partis d’annonce à annonce des phases de leurs mouvements de grève. Il n’y a pas que les enfants qui ont besoin d’être soignés, même d’autres malades meurent ce dernier temps dans les hôpitaux faute de soins, le cas de femmes enceintes. Les derniers cas en date ont été enregistrés début avril en Territoire de Lubero. Les conséquences de la grève des infirmiers ne sont pas près de s’arrêter et cela demande l’intervention des autorités compétentes. Deogratias KAKULE SIKU Animateur Communication Droits Humains et Bonne Gouvernance
