Nord Kivu, Des otages des ADF seraient encore en vie, témoigne une des évadées

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Une d’entre ces otages a réussi à s’échapper de l’enfer. Du lieu d’otage en Territoire de Beni à la ville de Beni, Masika Mbalaka a passé 4 jours et 4 nuits, marchant en pieds, toute seule et toute nue, un calvaire qui ne dit pas son nom.

Masika l’otage est arrivée à Beni lundi 28 avril 2014, abattue par la longue marche mais toujours courageuse à raconter son calvaire. Elle est arrivée au bureau de la Commune Mulekera à Beni pour demander de l’aide au près des autorités afin de regagner son domicile à Muhangi, en Territoire de Lubero. La municipalité n’a eu que quelque chose pour consoler cette femme enlevée depuis plus d’une année. C’est sur le tronçon Mbau Kamango que Mbalaka avait été enlevé il y a plus d’une année par les ADF. En ce moment là elle se rendait aux champs en Territoire de Beni. Selon l’otage, ils se comptent encore par plusieurs centaines, les otages encore en vie et en captivité dans la grande brousse du Territoire de Beni où l’armée mène depuis bientôt 6 mois des opérations de traque de ces rebelles ougandais. Ils tiennent toujours en captivité plus de 6OO personnes, dont trois prêtres de la Paroisse Notre Dame des Pauvres de Mbau, des humanitaires et un médecin d’Oicha. Il y a peu, l’armée, en annonçant la fin des opérations ADF et la poursuite du ratissage de la zone, avait dit avoir découvert plusieurs fosses communes, ce qui avait laissé craindre à plusieurs sources qu’il y aurait eu massacre des otages par les rebelles. Heureusement cela n’aura pas été du tout le cas. Selon Masika Mbalaka, la plupart de ceux qui étaient tués sont ceux qui tentaient de s’enfouir mais aussi ceux qui manifestaient une certaine bouderie aux ordres des maitres. La même source témoigne que dans ces campements, tout y est organisé, les services médicaux et religieux. Ce sont deux religions qui sont autorisées, l’islam et le catholicisme. Evidemment cela est possible d’autant plus que les ADF maintiennent en otage des religieux catholiques, des médecins, infirmiers ainsi que des civils utilisés comme esclaves sexuels, ouvriers etc.

Masika Mbalaka, elle a réussit à en s’enfouir lorsqu’elle avait été envoyée puiser de l’eau. Elle demande aux autorités deux choses, des efforts pour libérer le reste des otages et sécuriser les villages du Territoire de Beni, ou se trouvent des terres fertiles pour l’agriculture, principale source de richesse pour nombreux habitants du milieu.

Deogratias KAKULE SIKU

Animateur Communication Droits Humains et Bonne Gouvernance

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