C’est le Comité de Sécurité du Territoire de Beni qui a rouverte cette station de radio, ainsi qu’il avait décidé de la fermeture la veille, depuis ce lundi 23 juin 2014 que la sentence de fermeture avait été prononcée. Le Comité de Sécurité du Territoire de Beni reprochait à la Radio Muungano Oïcha d’avoir propagé des fausses nouvelles et livré des informations susceptibles de troubler l’ordre public.
Pour autoriser la réouverture de la Radio, le Comité de Sécurité du Territoire de Beni a exigé le démenti de l’information pour la quelle la radio avait été fermée, chose faite, le même comité a ordonné la libération des 3 journalistes arrêtés. Rappelons que dans son journal radio diffusé de dimanche soir, la Radio Muungano Oïcha aurait accusé un agent de l’ANR d’être complice dans le dossier du double meurtre de deux notables la soirée de samedi 21 juin 2014 à BULOLOMA, dont le chef cette localité Monsieur MANGWASI MUSIANDE CHARMANT et Floribert EZOVA KIBINGO. Buloloma est une localité située entre la cité d’Oïcha et la localité de Mbau en collectivité secteur de Beni Mbau. Après avoir décidé, au cours d’une réunion urgente de sécurité de la fermeture de la Radio Muungano pour 14 jours, le Comité de Sécurité du Territoire de Beni a aussi donné mandat à la Police et à l’ANR d’arrêter trois journalistes, dont le Directeur intérimaire de la radio, Mr Kasereka Patriote Taipa et ses deux agents, Moise Madusu et Aristide Malonga.
La Société Civile condamne l’agissement du Comité de Sécurité du Territoire de Beni
Cette fermeture de ces médias a aussitôt levé les voix des organisations de défense des Droits humains qui y voient une irrégularité dans la procédure et une violation de la liberté d’expression. Selon Nicaise Kibel Bel Oka, Président de l’Amical des Journalistes du Congo, AJC, il appartient plutôt au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication de prendre une telle décision et non des autorités locales et exige la libération pure et simple des journalistes et la réouverture de la Radio Muungano Oïcha. Pour sa part la Société Civile Locale a immédiatement invité les autorités à libérer sans conditions les journalistes et rouvrir la Radio Muungano Oicha. Les forces vives ont par la même occasion annoncé une série des journées villes mortes pour exiger notamment que le Comité de Sécurité Territoire de Beni de revenir sur sa décision et condamner les nombreux cas d’insécurité qui persistent en cité d’Oïcha et les périphéries. Pour la Société Civile Territoire de Beni, cette insécurité serait aussi entretenue par des Unités FARDC déployée dans la zone pour combattre les ADF, depuis bientôt 7 mois.
Deorgratias KAKULE SIKU
Animateur Communication, Droits Humains et Bonne Gouvernance