Nord Kivu, deuxième jour de paralysie d’activités en ville de Butembo à la suite d’une opération d’imposition d’identification des casques

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(English version down this) Toutes les rues et avenues de la ville sont affectées par des mouvements des chauffeurs de taxi qui s’opposent catégoriquement à l’identification obligatoire de leurs casques. Des barricades sont érigées dans tous les axes principaux de la ville, des pneus brulent de partout et la circulation est bloquée

 Des jeunes, principalement des chauffeurs de taxi moto agissent ainsi pour manifester leur indignation à l’opération déclenchées par la police vendredi  10 octobre 2014 pour arrêter les motocyclistes sans casques et ceux ayant des casques non numérotés. Cette opération a vite rencontré une résistance des motocyclistes qui y voient une taxe de trop. Un responsable de l’association des taximen motos et voiture qui a requis l’anonymat se plaint que les motos des membres de cette association sont régulièrement identifiées et que des gilets que portent les membres ont déjà des numéros. Ainsi il ne comprend pas combien de numéros portera un motocycliste. Ce samedi matin, alors que la situation s’était  calmée hier vendredi dès la soirée, les chauffeurs de taxi, se sont instantanément mobilisé des tous les coins de la ville. Un des manifestants interrogés au Parking la Victoire indique que ce mouvement va continuer jusqu’à ce que la police libère les engins saisis des conducteurs sans casques et sans identification aux casques.

La Société Civile invite les autorités à redéfinir les modalités de bouclage

Dans un communiqué rendu public ce vendredi par la coordination urbaine de la société civile de Butembo, cette structure salue l’opération d’identification des motocyclistes qui, selon elle aide à savoir qui circule à moto en ville de Butembo et de ce fait, sécuriser la ville. Cependant, en cette période où la ville de Butembo reçoit un afflux massif des déplacés en provenance de la cité d’Oicha, il inopportun de procéder à ces genres d’opérations,  explique la police et invite le maire de Butembo à arrêter cette opération, vue ce contexte socio-sécuritaire instable. Dans cette confusion, des ennemis de la paix peuvent s’infiltrer dans la ville, explique le communiqué de la Société Civile. En dehors de cet aspect, la société civile déplore que le comité urbain de sécurité que dirige le maire ait violé l’accord de principe pris entre elle et le comité de sécurité, accord selon lequel, l’opération devait avoir deux phases : d’abord le contrôle du port du casque, ensuite l’imposition de l’identification. Cependant pour la Fédération des Entreprises du Congo, FEC, cette identification est de trop. Les autorités ne devraient pas exiger des frais pour cette identification. « Il s’agit d’une mauvaise interprétation des textes », se plaint-on à la FEC.

Les autorités persistent et signent

Ce samedi, 11 octobre 2014, le maire de Butembo, Théodore Sikuly’Uvasaka Makala a effectué une descente de reconnaissance dans les rues et avenues de la ville. Le maire donnait des consignes claires à la Police de contenir les manifestants mais rien n’a été dit sur l’arret de la poursuite de l’opération. Vendredi, la police lançait un message pré enregistré d’un mégaphone, qu’elle ira jusqu’au bout pour imposer l’identification des chauffeurs de motos. A l’allure où vont les choses, les uns et les autres ayant campé sur leurs positions, il n’est pas évident qu’on soit prêt de trouver un terrain d’entente. Entre temps, c’est le panier de la ménagère qui souffre. Pas de magasins, boutiques, officines pharmaceutiques, tout est paralysée au centre-ville de Butembo alors que la ville est aussi déjà paralysée par la grève des pétroliers et des transporteurs depuis ce même vendredi 10 octobre, une situation qui fait dire à la société civile que l’opération d’imposition d’identification des casques est inopportune.

Deogratias KAKULE SIKU

Coordonnateur Communication, Droits Humains et Bonne Gouvernance GADHOP

 

North Kivu, second day of activity paralysis in city of Butembo due to an operation of helmet identification imposition   

 

All streets and avenues of the city are affected by taxi driver movements who are definitely opposed to the obligatory identification of their helmets. Barricades are erected in all main axes of the city, tires burn of everywhere and the circulation is blocked 

 Some young motorcycle taxi drivers acts mainly thus to show their indignation to the operation triggered by the police Friday 10 October 2014 to stop motorcyclists without helmets and those having the non-numbered helmets. This operation quickly met a resistance of motorcyclists who see here a tax of too much. A responsible of the taxi men motorcycle association and car that required anonymity complain that the member motorcycles of this association are regularly identified and that vests that carry members already have numbers. So he doesn't understand how many numbers will carry a motorcyclist. This Saturday morning, whereas the situation had calmed itself yesterday Friday since the evening, taxi drivers, are mobilized themselves instantaneously from all corners of the city. One of demonstrators interrogated in La Victoire Parking indicates that this movement is going to continue until the police frees motorcycles seized from drivers without helmets and without identified helmets. 

The civilian society invites authorities to redefine modes of execution

In a communiqué published this Friday by the urban coordination of the civilian society of Butembo, this structure greets the operation of identification of motorcyclists that, according to it, helps to know who circulates by motorcycle in city of Butembo and this fact, lets the city be in security. However, in this period where the city of Butembo receives a massive influx of the out of place from the city of Oicha, it is inopportune to the police to proceed to these kinds of operations, explains the civilian society and invites the mayor of Butembo to stop this operation, seen this unsteady socio-security context. In this confusion the peace enemies can infiltrate the city, explains the communiqué of the civilian society. Outside of this aspect, the civilian society deplores that the urban security committee that directs the mayor, raped the principle agreement taken between it and the committee of security, agreement according to which, the operation had to have two phases: firstly, the harbor helmet control, then the imposition of identification. But according to the Federation of Enterprises of Congo, FEC, this identification is however of too much. Authorities should not require expenses for this identification. «It is about a bad interpretation of texts ", one of the FEC complains. 

 

Authorities persist and sign 

This Saturday, 11 October 2014, the mayor of Butembo, Theodore Sikuly'Uvasaka Makala did a coming down of recognition in streets and avenues of the city. The mayor gave some lucid orders to the Police to contain demonstrators but nothing has been said about the stopping of the pursuit of the operation. Friday, the police launched a message meadow recorded from megaphone, that he will go until the tip to impose the identification of motorcycle drivers and their helmets. To the pace as the situation is running, all parties having camped on their positions, hit is not obvious that one is ready to find an agreement. However, it is the housewife's basket that suffers. No stores, no shops, pharmaceutical pharmacies, all is paralyzed to the downtown of Butembo whereas the city is as already overcome by the strike of tankers and carriers since this same Friday 10 October, a situation that makes the civilian society to relieve  that the operation of imposition of identification of helmets is inopportune. 

DEOGRATIAS KAKULE SIKU 

GADHOP Communication, Human Rights and Good Governance Coordinator

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