Sud Lubero : les têtes de 3 défenseurs des droits humains recherchées par les FDLR

Crédit Photo Deo siku
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Alors que se prépare la traque contre ce groupe armé étranger, il continue en toute impunité d’inquiéter des défenseurs des droits humains qui osent lever les voix pour condamner les multiples exactions qu’il signe contre les populations civiles.

Encore une fois ce samedi 06 juin 2015, le Groupe d’Associations de Défense des Droits de l’Homme et de la Paix, GADHOP, vient d’être alerté des menaces sérieuses visant 3 défenseurs des droits humains actifs dans le Sud Lubero.  Parmi eux, le président de la Société Civile de ce coin et ses collaborateurs. Ils sont poursuivis de mort par les FDLR pour les nombreuses dénonciations qu’ils ont faites ce dernier temps et les appels à la traque des FDLR. Messieurs Kambale MULINDU Emmanuel, Kasereka BAYONGA David et Mumbere MASIANO Honoré sont recherchés par les FDLR et vivent désormais dans une forte clandestinité, craignant pour leurs vies.

Dans la zone où sont menacés ces acteurs se vit un fort activisme des groupes armés. A l’Ouest à la limite entre le Territoire de Lubreo et Walikale, les FDLR se disputent une vaste zone minière entre les mai mai des Nduma Defense of Congo, NDC de Tcheka et l’Union des Patriotes Congolais pour la Paix, UPCP de Kakule SIKULY, alias Lafontaine. Luofu est le chef lieu du groupement Lughongo en Chefferie des Bamate, au Sud du Territoire de Lubero à environs 190 km au Sud de la Ville de Butembo. C’est une zone se trouvant à 45km du Territoire de Walikale, dont les célèbres localités de Kateku, Buleusa etc. ont longtemps été des bastions des FDLR. Ces éléments se promènent avec une parfaite maitrise dans les cités de Kanyabayonga, Kirumba, Kaina et Luofu où ils comptent des nombreux collaborateurs. Les Défenseurs des Droits Humains  y travaillaient dans des risques énormes mais leur détermination a beaucoup aidé à éviter le pire des exactions couramment commises par les FDLR contre les populations civiles et à alerter l’opinion aussi bien nationale qu’internationale sur la nécessité de combattre et anéantir ces groupes armés.

Cette fois-ci les FDLR veulent éteindre ces voix qui fournissaient des précieuses informations sur les graves violations des droits humains dans cette zone. Un rapport d’une autre organisation membre de GADHOP, l’Association de Défenses des Droits de la Femme, ADDF, a récemment fait état d’autres graves violations dans les quelles seraient également impliquées des éléments des forces régulières des FARDC.

La situation est donc très grave pour nos 3 Défenseurs des Droits Humains, qu’elle nécessite une action urgente de la part de l’Etat, ayant la responsabilité de la protection des civils et de leurs biens.

Deogratias Kakule SIKU

Communication, Droits Humaijns et Bonne Gouvernance GADHOP

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