Nord Kivu: « La première journée Ville morte a été un succès. L’opinion a compris que nous faisons face, tous, à un danger » Jérémie KASEREKA KITAKYA SP ai du GADHOP

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Le Secrétaire Permanent ai du réseau GADHOP a fait cette évaluation l’après midi de la première journée ville morte convoquée par la Société Civile de mercredi 18 au vendredi 20 mai 2016 dans le Grand Nord.

Cette initiative vise globalement à dénoncer les massacres répétitifs des civils dans le Territoire de Beni sous l’œil des casques bleus de la MONUSCO (Mission de l’ONU pour la Stabilisation du Congo) et des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo). Après un contact effectué avec les communauté de bases du GADHOP de Eringeti (au nord) à Kanyabayonga (au sud) et de la rivière Lindi ( à l’ouest) à Lubiriha () l’est), l’avis est que sur toute l’étendue du Grand Nord, en Villes de Butembo et Beni, Territoires de Beni et Lubero, les activités ont tourné au ralenti, décrochant en plusieurs endroits l’adhésion même des services étatiques. Pourtant, la veille de la journée, comme toujours, les autorités publiques avaient menacé de sanctions quiconque « se permettra d’imposer cette journée ».

Une prise de conscience sur le danger

Mais sur le terrain, la réalité s’est plutôt révélée autre. Conscients du danger de l’activisme des groupes armés qui pillent, massacres et violent les populations civiles en toute impunité avec la complicité avérée des certains officiers des FARDC en Territoire et Ville de Beni depuis plus de 2 ans, les communautés ont refusé d’aller aux marchés, aux champs, à l’école, au travail pour alerter le monde sur le massacre et le génocide (selon certaines ONG) des populations de Beni Lubero.

Des nombreux rapports publiés par le GADHOP sur les massacres des civils font une estimation confirmée par les autres organisations œuvrant dans la région que plus de 1000 personnes ont été massacrées en Territoire et Ville de Beni en 3 ans, plus de 1500 autres enlevées et dont on est sans nouvelles jusqu’aujourd’hui, y compris les 3 prêtres assomptionnistes, des personnels soignants des structures sanitaires de la zone dont un médecin ainsi que plusieurs autres crimes commis contre les communautés locales.

Les sources officielles parlent des Forces Démocratiques Alliées, ADF, une rébellion étrangère d’origine ougandaise qui aurait opté pour la méthode terroriste dans ses opérations. Mais le GADHOP et des experts de la région ne sont pas d’accord avec cette thèse des ADF. Il s’agit bel et bien d’un autre groupe armé bénéficiant de la bénédiction de certains officiels congolais avec des complicités étrangères, ce dont le GADHOP a depuis longtemps réclamé des enquêtes internationales.

Le GADHOP qui est un réseau de 14 organisations très actives dans la protection, la défense et la promotion des droits humains ainsi que la recherche de la paix encourage les communautés à cultiver l’attitude de revendication de leurs droits lorsque surtout le plus élémentaires, le droits à la vie est menacé même par ceux qui en ont les obligations de respect, de protection et de réalisation.

Lire aussi LETTRE OUVERTE FORCES VIVES BENI°LUBERO AU PRESIDENT DE LA RDC

Pour la version audio de la lettre ouverte adressée au président de la RDC par la société civile de Beni Butembo Lubero https://www.youtube.com/watch?v=cywKgrkekeI

 

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