Nord Kivu, la torture comme arme pour tuer des détenus

Photo Deogratias SIKU
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Un jeune home accusé de vol de chèvre a trouvé la mort à Kantine, au Nord Est du Territoire de Beni en Groupement Baswagha Madiwe en Secteur de Beni Mbau. Le tortionnaire est un capitaine des FARDC commis au service de renseignement militaire, qui du reste n’a pas compétence dans ce type de dossier

Une source de la société civile dans la zone informe que Kambale WAMBULYA Shadrac, 16 ans avait été fouetté, giflé, torturé au niveau de ses organes intimes au point d’uriner du sang. Admis dans une structure sanitaire locale, le pauvre garçon a succombé de ses blessures la mi journée de vendredi 20 mai 2016. Informé de sa mort, des jeunes du village sont descendus dans les rues pour condamner cet acte de torture ayant conduit à la mort de leur co génaire. La tension est montée d’un cran dans le village au point d’obliger à la police d’user de leurs armes en tirant des balles en l’air pour disperser les manifestants, un autre agissement anti légal qui a provoqué la mort d’une femme âgée de 34 ans. L’hypertendue n’avait pas résisté aux coups poignants des balles tirées par les éléments de l’ordre. Kavira TAHANIRA Louise laisse 5 orphelins dont un nourrisson et un veuf. Quant au capitaine des FARDC auteur de ces tortures mortelles, il aurait déjà été mis aux arrêts en Ville de Beni où il se trouvait au moment de la mort de sa victime.

Un paradis des violations des droits humains

Le village de Cantine partage sa limite avec la zone incontrôlée presque et de denses forets donnant sur les profondeurs du Nord du secteur des Bapere et du Sud du Territoire de Mabasa en Province de l’Ituri, une zone contrôlée par des Mai Mai Simba. L’influence de cette absence de l’autorité de l’Etat dans les forets de la zone précitée a son impact sur le village de Cantine, l’une des portes d’entrée.

A cela s’ajoute la faible connaissance des droits humains par les communautés locales et leur éloignement des centres des institutions. Cantine est situé à près de 60 km de la cité d’Oicha, chef lieu du territoire et siège des institutions territoriales. Les tortionnaires des droits humains peuvent marcher sur leur victime avec assurance que la voie plaintive mettra du temps à atteindre leur hiérarchie et que même certaines victimes se découragent à dénoncer, vue la distance à parcourir en cas de comparution en justice en plus de l’impunité dont jouissent nombreux acteurs. Les cas des violations les plus récurrents dans le village de Cantine sont les arrestations arbitraires, les taxes illégales, les tortures, les amendes illégales. Sur des nombreux axes routiers, les FARDC ont déjà érigé des barrières illégales où elles perçoivent des taxes non justifiées et sans documents comptables des passants, des violations que le GADHOP a toujours dénoncer et en appelle à la responsabilité de l’Etat.

GADHOP

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