En ces mois d’octobre et début novembre, plusieurs cas de kidnapping sont enregistrés dans la province, visant aussi bien des humanitaires que des non humanitaires. La partie la plus touchée serait le Territoire de Rutsuru et le Sud du Territoire de Lubero.
Les auteurs du kidnapping de Monsieur Kakenye Dominique font monter les enchères. Après avoir pris en otage depuis la nuit du 03 novembre 2016, ces kidnappeurs auraient établi une liaison téléphonique par l’appareil de la victime depuis samedi 05 novembre, 48 heures après la captivité. Les ravisseurs exigeaient alors une folle somme de 25 mille dollars pour libérer l’otage. Depuis 2 jours, ces mêmes ravisseurs ont baissé le taux à 7500 dollars mais la famille de l‘otage n’a pas possibilité de réunir ce montant. Elle invite les autorités à venir en aide. Précisons que Kakenge Dominique avait été enlevé de sa ferme de Pitakongo au Sud du Territoire de Lubero vers la limite avec le Groupement Ikobo en Territoire voisin de Walikale. Kakenye Dominique est un habitant de Mbughavinywa, opérateur économique détenteur d’une ferme pastorale à Pitakongo. Cette situation illustre à quel point la prise d’otage redevient de plus à plus une nouvelle forme de criminalité en vogue entre le Territoire de Lubero, Rutsuru et Walikale. Dans cette zone, le 11 octobre dernier, Alain Mumbere SIWAKO, infirmier à l’hôpital de Kayna a été enlevé sur l’axe Luofu-Kayna alors qu’il revenait d’une urgence médicale à Buleusa. Lire http://www.gadhop.org/nord-kivu-un-infirmier-de-lhopital-general-de-kayna-enleve-alors-quil-revenait-dun-secours-durgence/.
Cette situation arrive alors que des nombreux cas de kidnappings sont décriés sur l’axe Rwindi-Kamandi-Nyakakoma-Nyamilima en Territoire de Rutsuru. Selon des sources locales, en moyenne 5 cas d’attaques et de kidnappings sont enregistrés dans cette zone. La plupart des victimes sont des chauffeurs de taxi. Pas plus tard que le 01 novembre 2016, Monsieur Kambale Kahemulo, habitant de Kanyabayonga, marié et chauffeur de taxi a été kidnappé sur le tronçon Kanyabayonga-Vichumbi. La crainte est que les groupes armés qui insécurisaient l’axe Kanyabayonga-Kiwanza se soient réfugiés dans cette zone Est du Parc National des Virunga, car ne pouvant plus opérer sur la route Butembo Goma où un dispositif sécuritaire imposant est déployé. Nous plaidons pour la prise des mesures similaires sur d’autres axes du Territoire de Rutsuru afin de garantir aux communautés de cette zone leurs droits à la libre circulation ainsi qu’à une économie sécurisée.
Deogratias K SIKU
Animateur Communication, Droits Humains et Bonne Gouvernance GADHOP