
Les morts continuent à être enregistrés en territoires de Beni et Lubero en groupements Bambumba Kisiki, Madiwe et Isale kasongwere. Ces morts estimés à plus ou moins 4000 depuis octobre 2014 seraient sur la responsabilité de quel phénomène ? A plus de l’insécurité qui s’accentue dans tous les tronçons d’utilité provinciale et nationale, la maladie à virus Ebola n’est pas encore arrêtée dans les provinces de l’Ituri et du Nord Kivu.
Les incursions nocturnes en villes comme en villages (Butembo-Beni et territoires Beni-Lubero) reprennent de l’ampleur si bien que la population se sent humiliée et insécurisée de manière à se voir abandonnée. En plus cette population ne croit plus aux assurances données par les tenants du pouvoir sur la prise en mains de la situation comme déclaré toujours. Cette perte de confiance est un indice qui peut provoquer des incompréhensions dans l’observance de certaines instructions sécuritaires et dans le partage des alertes utiles.
Cette amertume de la population de Beni-Lubero, s’exprime par les derniers cas de tueries des citoyens en territoire de Beni dans les villages, Mayimoya, Mbau, mavivi-kainama,à Nobili etc…dans les semaines qui se suivent aux mois de décembre à Fevrier pendant que les troupes affectées pour extirper les ADF sont présentes dans la zone. Le cas de massacre à Makusa à quelques kilomètres de la commune rurale de Mangina où une dizaine des personnes auraient été tuées et d’autres portées disparues selon la société civile de la place provoquant un déplacement massif de la population vers le centre ville de Beni, puis jusqu’à Butembo sans assistance humanitaire. 12 corps sans vie en décomposition auraient été retrouvés à Mantumbi-Oïcha et mis en terre par les secouristes de la croix rouge.
En ville de Butembo, les déguerpis du quartier Rughenda soutenus par quelques membres des groupes de pression de la place qui ont organisé une manifestation jusqu’à la mairie en faisant un sit-in au parquet près le Tribunal de Grande Instance pour dénoncer l’injustice et la corruption des certains personnels de justice qui rendent mal justice.
L’axe Karuruma dans le graben en groupement Isale Kasongwere qui mène jusqu’à Kasindi en passant par le parc Virunga est jonché de plusieurs groupes armés associés aux groupes des bandits armés qui sèment la désolation aux habitants et aux passant dans des voitures taxi en provenance de Butembo et Kasindi.
La conséquence de ces événements, est l’afflux des déplacés qui abondent en ville de Butembo fuyant les attaques, et massacres par les présumés auteurs ADF.
L’activisme des groupes armés dits « Mai-Mai » s’observe du Sud à l’Ouest du territoire de lubero sans aucune amélioration de la situation. Et le danger qui guette la ville de Butembo est le risque de la contamination de la MVE par ce mouvement des déplacés dans la ville en provenance de ces zones encore touchées par l’épidémie. Cette confusion risque de rendre la tâche difficile aux équipes de riposte et aux services de sécurité. Les arrestations arbitraires dans les différents coins en territoires de Beni et Lubero sont plus fréquentes et la justice ne donne pas une lueur d’espoir pour la paix car mal rendue à 80% par l’effet de la corruption. Ceci est un facteur de la persistance de l’insécurité. Deux policiers auraient été poignardés et leurs armes ravis à Nduko à plus ou moins 3 Km de la Ville de Butembo par des présumés « Mai-Mai »
Les services de sécurité fournissent les efforts qui ne produisent pas des résultats palpables pouvant remettre la population dans des conditions meilleurs de vie. Car il est pratiquement difficile de se mouvoir dans les zones de Beni-Lubero. La circulation des personnes et des biens est devenue quasi impossible dans la province car les citoyens craignent d’être victimes des tueries, de kidnapping et des attaques dans tous les axes à l’intérieur du Nord-Kivu. Cet état provoque la surenchère des produits de première nécessité par l’obstacle à la mobilité vers les points qui fournissent les grands centres.
En plus l’accès humanitaire risque de devenir de plus en plus difficile si l’insécurité persiste.
Un appel est lancé vers les autorités de la province et de la RDC de prendre des mesures adéquates et déterminantes pour finir cette situation triste qui inquiète au plus haut niveau la population dont tous les droits sont violés et dont la dignité humaine n’est plus ressentie par tous.
Aux forces de sécurité et défense, de sauver l’intégrité territoriale et de mettre hors d’état de nuire toutes les forces négatives qui massacrent les citoyens innocents en violation de la déclaration universelle des droits de l’homme
GADHOP