Réponse à COVID-19 : préoccupations principales en matière de protection

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Cluster protection national RDC

Introduction

Depuis la déclaration par l’Organisation Mondiale de la Santé du 11 mars 2020 qualifiant le COVID- 19 de pandémie, le contexte de la réponse humanitaire connait de nombreux réajustements pour
mieux s’adapter et continuer à apporter des réponses appropriées aux besoins des personnes déplacées, retournées, rapatriées, des réfugiés et populations hôtes les plus vulnérables.
La République Démocratique du Congo qui compte 99,9 millions d’habitants1 et plus de 500 000 réfugiés, a enregistré la première personne affectée (testée positive au COVID-19) à Kinshasa le 10 mars 2020. En date du 13 mai, il a été enregistré 1102 cas confirmés dont 44 décès.


A ce jour, sept (07) provinces sont affectées (Kinshasa, Kongo Central, Haut-Katanga, Ituri, Kwilu, Nord-Kivu et Sud-Kivu). Kinshasa constitue à ce stade l’épicentre de l’épidémie avec 97% des cas confirmés.
Face à cette situation préoccupante, le gouvernement en concertation avec les acteurs humanitaire a activé un Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique (COU-SP) pour la coordination, la préparation et la réponse au COVID-19. Un Plan de préparation et de riposte d’une
durée de 12 mois a été élaboré visant à « interrompre la transmission de COVID-19 et de minimiser son impact sanitaire et socio-économique ».
La réponse à la pandémie du COVID-19 va certes exercer une forte pression sur la capacité des services de santé, mais il est impératif de mettre tous les moyens en œuvre pour empêcher qu’elle
provoque la réorientation de l’aide humanitaire au détriment d’autres besoins critiques, tels que les besoins de protection des personnes affectées et de leurs communautés y compris la prise en charges des survivants VBG telles que les violences domestiques et autres types de VBG, des violences faites aux enfants, et Prevention de l’Abus Sexuelle et Exploitation (PSEA) dans la Réponse à la pandémie du COVID 19.
Cfr 1 OCHA, RDC : « HRP COVID-19, draft au 11 avril 2020

Par conséquent, le Cluster Protection attire l’attention sur les risques de protection pour les populations et communautés, plaide pour l’intégration systématique de la protection transversale dans la réponse au COVID-19 tout en veillant à ce que la réponse humanitaire sectorielle tienne
compte des besoins spécifiques des femmes, des filles, des garçons et des hommes, et en particulier ceux des personnes handicapées, des personnes âgées , des personnes LGBTI, et des
personnes souffrant de maladie chronique à long terme, et fait des recommandations pour une réponse efficace et responsable en faveur de toutes les populations affectées sans discrimination aucune.

  1. Préoccupations de Protection (risques pour les personnes affectées) Parmi les préoccupations majeures en matière de protection pour les personnes affectées et les
    communautés durant et après la réponse à COVID-19, sont celles liées aux éventuelles violations de leurs droits fondamentaux et à la recrudescence possible des difficultés pour les personnes les plus vulnérables y compris les personnes à besoins spécifiques, les personnes handicapées, les personnes malades chroniques à accéder aux services et soins de santé essentiels.
    La crise sanitaire expose les populations à des risques de protection que tous les acteurs engagés dans la réponse à COVID-19 doivent connaitre et prendre en considération dans la planification de
    leurs activités de réponse en faveur des personnes affectées et des communautés hôtes. Les risques majeurs auxquels les populations pourraient être exposées peuvent être répartis comme suit :
    Pour les populations/communautés affectées y compris PDIs, Refugiés, Retournées et Rapatriés :
    − La forte densité de la population dans les quartiers populaires de Kinshasa, Goma,
    Lubumbashi, Bukavu, Kisangani, Uvira, Bunia, Beni, et d’autres villes et la surpopulation de
    certaines zones de santé et les sites de déplacement (IDPs) et des lieux de détention
    augmente le risque de contamination et de propagation du COVId-19.
    − Le risque d’insécurité alimentaire liée aux restrictions de mouvement et la fermeture des
    marchés (perte de moyens de subsistance) et son corollaire de perturbation des cycles
    d’approvisionnement et de l’assistance humanitaire.
    − Le risque de tensions sociales résultant de la stigmatisation et de la discrimination des personnes suspectées d’être porteuses du virus, par la communauté. Situation qui pourrait amener certaines personnes affectées à cacher leur maladie pour éviter la discrimination et la stigmatisation et du même coup augmenter le nombre contacts contaminés.
    − Le risque d’une exacerbation de la méfiance interethnique au cas où certains groupes compteraient un plus grand nombre de personnes contaminées ou un taux de guérison plus élevé que les autres

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PROTECTION-CONCERNS-COVID-19_DRC-PROTECTION-CLUSTER-_290520

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