Joseph Kabila en tête-à-tête avec François Hollande à Paris: sauver la démocratie dans l’espace francophone

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Joseph Kabila en tête-à-tête avec François Hollande à Paris: sauver la démocratie dans l’espace francophone

Mercredi 21 mai 2014, notre Président Joseph Kabila avait rendez-vous avec François Hollande, le Président des Français. Au menu des entretiens de l’Elysée, la presse parle surtout de la crise centrafricaine et des efforts pour la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo. Il est clair qu’aux jours d’aujourd’hui, les Congolais attendaient surtout une note politique clairement exprimée sur l’avenir de la démocratie en RD Congo que nous voulons « véritablement  démocratique », et parce que ceci est la condition sine qua non de la paix à l’Est et dans tout le pays, question de ne plus donner un alibi aux pêcheurs en eau trouble.

Sortir du piège d’une Afrique Centrale des dictateurs !

C’est le moment de le dire, la francophonie n’a pas de respect pour ses propres déclarations, citons ici celle de Bamako sur le respect des droits de l’homme dans l’espace francophone. François Hollande ne sait- il pas que la dictature est la plus grande violation des droits de l’homme du fait qu’elle limite les libertés citoyennes ?

Un constat très simple est de voir que le vent de la démocratie qui souffle sur l’Afrique et le monde semble contraint par une force louche aux frontières des pays francophones, surtout en Afrique Centrale ; citons nos voisins comme la République du Congo, le Cameroun, la République Centre-Africaine, le Gabon, … Alors que le Commonwealth serait plus en avance et de démocratie et de développement en Afrique, malheureusement que les pays anglophones qui ont fabriqués Joseph Kabila, notamment le Rwanda et l’Ouganda, sont les plus mauvais élèves en démocratie. N’est-ce pas là un grand piège pour le régime de Joseph Kabila qui ne trouverait pas de conseiller parmi les leaders politique des pays voisins !

A défaut de quoi, les Congolais auraient voulu que François Hollande ait pris la relève. Nous avons attendu la même chose de John Kerry, nous l’attendions de la François Hollande et nous continuons à l’attendre de la Belgique et des Institutions de Bretton Woods ainsi que des hommes de bonne volonté qui voudraient soutenir la lutte des Congolais pour les droits humains, la paix et la justice. Dans ce monde désormais politiquement et économiquement devenu multipolaire, il est aussi à craindre que les partenaires économiques Orientaux ne commencent à entêter certains leaders Africains.

Malheureusement que les dirigeants Occidentaux puisaient en Afrique ou auprès des dictateurs Africains ce qu’ils ne pouvaient pas avoir dans leurs propres pays dont les finances sont contrôlées au peigne fin. Le Président « propre » des Français tomberait-il dans ce piège ? Ce serait scandale, même si la France a droit à une part des immenses richesses de la RD Congo dont elle a défendu l’intégrité territoriale ! Et pourquoi pas une reconnaissance individuelle de la RD Congo au Président François Hollande ? Pourvu que ce geste humain n’altère pas les bonnes intentions de la France pour les Citoyens RD Congolais. Car, à l’instar de Rousseau, nous plaignons l’ingratitude.

Le dernier défi pour la paix en RD Congo : la sauvegarde du processus démocratique

François Hollande aurait loue les efforts de paix à l’Est de la RD Congo. Nous voudrions rappeler faire un tout petit rappel historique : depuis les Accords de Lusaka et de Sun City, la démocratisation de la RD Congo est la clé de la paix. La raison même de l’insistance des Nations Unies et de toutes les organisations régionales et Sous régionales sur la démocratisation des nations, c’est que la démocratie a fait ses preuves comme le lieu d’épanouissement des libertés et la condition de la bonne gouvernance et donc de la Justice pour tous. Les Congolais n’auraient-ils pas le droit d’expérimenter ce modèle de gouvernance après une longue histoire d’obscurantisme maintenu par l’Occident par son soutien aveugle Mobutu ?

Il faut même conclure, qu’au regard de la situation actuelle de la politique en RD Congo, une retouche sur la Constitution de 2006, qui consacre le régime démocratique dans une suite logique des Accords de Lusaka et de Sun City, risquerait de justifier le retour aux maquis de certains aigris, occasion sur laquelle sauteraient sans ambages le Rwanda et l’Ouganda, les théoriciens de la balkanisation ainsi que les mouvements terroristes internationaux que la guerre contre les ADF vient d’arrêter avec grands peines.

Plaidoyer pour un partenariat France – Afrique de vérité

Nous voulons conclure ici notre mot du jour en disant que l’Afrique et d’abord la RD Congo est mûre pour un partenariat de vérité ou d’égal à égal. Pour ce, la France et les économies d’Europe devraient réviser leurs modes opératoires pour des modèles de coopération gagnant-gagnant. Cette recherche ne sera pas l’apanage de l’Europe seule, désormais l’Afrique aura son mot à porter à la table de négociations.

Pour les RD Congolais, nous voulons la en premier lieu la démocratie ; plus question des dirigeants imposé de l’extérieur. Si nous sommes avant tout francophones, nous sommes aussi « Citoyens du monde » et ceci est un droit légitime. Puisse la France jouer un rôle positif pour sauver la démocratie en RD Congo. Alors, ensemble nous défendrons l’honneur de la francophonie dans la paix et la justice sociale.

Ainsi fait à Butembo, le 22 mai 2014

Moïse KAMBERE KAYITAMBYA

Secrétaire Permanent – GADHOP

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