LE NORD KIVU FRAPPE PAR L’INSECURITE

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AU NORD KIVU, TUERIES, ENLEVEMENTS, ET DES GRAVES VIOLATIONS DES DROITS
HUMAINS, C’EST LE QUOTIDIEN DE LA POPULATION

A RUTSURU, LA POPULATION EST VICTIME DES TUERIES

La semaine du 14 au 21 Avril 2013 a été émaillée des actes de terreur et d’intimidation, des enlèvements et des assassinats ciblés de civils en Territoire de RUTSURU.
Ces actes signés le M23, n’ont qu’un seul objectif: mener une action psychologique contre la population qui s’est montrée disposée a accueillir a bras ouverts la Brigade d’intervention de l’ONU et pousser le Gouvernement a l’erreur, l’intégrer.
La première victime qui en a perdu sa vie, c’est Mr BUTUNARI(60ans), Chef de Quartier RUKOKO/BUTURANDI, a 1km du rond-point Rutshuru, sur l’axe BUNAGANA.
En effet, lors du meeting d’intoxication de la population contre l’arrivée de la Brigade d’intervention, ce patriote avait pris le courage de dire au M23 que la guerre a trop duré et que la population attend cette brigade pour se libérer. Et d’ajouter que si la population ne veut pas applaudir le M23, c’est par ce qu’elle ne partage pas son option de guerre contre les forces de l’ONU.
Etant donné que le lendemain il a réitéré ces propos, a l’occasion de la réunion de sécurité élargie aux notables locaux, le M23 a décidé d’en finir avec lui. Une semaine après, le chef de Quartier a été enlevé avant d’être retrouvé mort, sa langue et son sexe emportés, sa tête jetée non loin de son domicile.
Dimanche 21avril courant, 3 civils ont été tués en plein jour a RUTSHURU-CENTRE. Mmes BIBISHA et MARIRO ainsi que Mr NGENDANYI SAFARI ont été tirés a bout portant par des éléments-M23, vers 14h locale. Les assassins ont également blessé par balles 2 autres civils dont un ECOLIER de 13ans. Les victimes sont toutes résidentes de KASHWA/RUTSHURU-CENTRE.

Le matin de ce mardi, les éléments-M23 ont enlevé Mr ROCHE PAHUGA, Directeur technique de Mondo-guisto, qui dessert la Cité en courant électrique. Ils ont intempestivement orchestré de manière délibérée des délestages de longue durée.

Bien qu’en dernière minute nous apprenions que le M23 vient de libérer PAHUGA, nous considérons que les exactions contre les civils en Territoire de RUTSHURU ont trop durée.Ce sont de crimes de guerres, voire de crimes contre l’humanité qu’il faut arrêter immédiatement.
La Société Civile en alerte les Nations Unies, la CPI et le Gouvernement Congolais face a cette grande criminalité du M23. Elle invite la Brigade d’intervention a la célérité pour libérer la population de l’administration criminelle et de la terreur imposées aux innocents.
ENLEVEMENTS ET ASSASSINATS, LE QUOTIDIEN DE LA POPULATION EN TERRITOIRE DE BENI
Des actes d’enlèvement de grande ampleur sont signalés dans les localités de MAMUNDIOMA et TOTOLITO, non loin d’OICHA, le chef-lieu du Territoire de Beni.
Seulement la semaine dernière, plus de trente personnes ont été déclarées kidnappées, a moins de 25km a l’Est du chef-lieu de la Collectivité-Secteur de Beni-Mbau.
Rien que dimanche 21avril, au moins 12 personnes ont été de cueillies de leurs champs a TOTOLITO (15km de Mbau, sur l’axe Kamango). Ils sont jusqu’à présent otages d’un groupe armé.
Les victimes sont notamment: Mr KALWAHI, son epouse KAHINDO KAMSWERE et ses 3enfants (Cesare, Denise et Patrick) ; VUMI KYABUSIKU et son Beau-frère AMBROISE; KAMBALE BWANAKAWA et son épouse MARIE; VUSAMBA NORBERT, KITAKYA Anicet et NGURU Richard
Le même dimanche, dans la même localité, une embuscade a coûté la vie à un officier-Fardc (lieutenant) et un civil qui était dans les parages lors des échanges des tirs s’en est tiré grièvement blessée.
Bien que certaines langues tentent d’attribuer ces actes aux rebelles ougandais de l’Adf-Nalu, nos enquêtes révèlent que les auteurs de ces enlèvements seraient des éléments de la milice KENZO, une branche proche a KOMBI HILAIRE, seigneur de guerre actif ce moment dans cette zone.
A la suite de cette situation, les populations de MAMUNDIOMA et TOTOLITO ont vidé leurs localités. Elles viennent d’élire domicile à OICHA (chef-lieu du Territoire) et a MBAU (chef-lieu de la Collectivité).
Le Comité de suivi des résolutions du Dialogue Social, institué il y a peu par le Gouverneur de Province du Nord-Kivu, annonce se réunir d’urgence pour analyser la situation et proposer certaines stratégies devant permettre d’endiguer tant soi-peu cette insécurité grandissante.
GOMA SOUS LA MENACE
La menace du M23 sur la Ville de GOMA ne fait que s’accentuer. Il met les bouchées doubles en vue de se rassurer qu’il défie la Brigade d’intervention des Nations Unies, attendue a bras ouvert par la population du Nord-Kivu.
La nuit de samedi a dimanche 21 avril courant, plus de 300militaires, soit un bataillon d’éléments de l’armée rwandaise a franchi de nouveau la frontière pour venir en renfort au M23.
Ces éléments venus de NZERIMA, en District de RUBAVU (au Rwanda) ont traversé par la frontière de GASIZI (en Territoire de Nyiragongo), entre 21 et 0h.
Si un groupe de ces agresseurs se sont installés avec armes lourdes proche de la Colline HEHU, entre les monts MIKENO et KARISIMBI (en Territoire de Nyiragongo), nombreux sont ceux qui ont poursuivi vers RUGARI et RUMANGABO.
Pour annoncer leur arrivée, ces militaires rwandais, a bord des véhicules (camions et camionnettes) ont crépité des balles a titre de moqueries, à RWAZA, proche de RUGARI (en Territoire de Rutshuru).
Le matin de dimanche 21avril courant, le Colonel MBONEZA, en charge des troupes-M23 a KIBUMBA, est allé se ravitailler en ration et munitions a RUMANGABO. Il se déclarait prêt pour marcher d’ici là sur GOMA.

Et depuis le soir de samedi dernier, le M23 a érigé une barrière a BUHAMA, en Groupement de KIBATI, a environs 13km de GOMA, soit au moins 1km de la position des casques bleus de la MONUSCO. Tout passage a ce lieu, entre KIBUMBA et GOMA est soumis aux fouilles et paiement de certains frais illégaux.

Aussi, nous apprenons que le RWANDA aurait doté le M23 de 3missiles SAM7, de fabrication russe. Ces armes seraient déjà dissimulées à Goma. Ces missiles, selon nos sources, pourront servir a cibler et neutraliser les avions d’attaques ou de surveillance de l’ONU et défier ainsi la brigade d’intervention.
Face a toutes ces menaces, la Société Civile considère que le M23 ne fait que cracher sur les efforts des Nations Unies en accentuant cette campagne de terreur sous la bénédiction d’un Etat qui préside ce jour le Conseil de Sécurité de l’ONU.
Par ailleurs, notre structure appelle le Gouvernement a s’abstenir de signer tout éventuel accord d’intégration du M23 dans l’armée, la police et les institutions politiques. Cela afin de ne pas le dédouaner du sort qu’attend les forces négatives qui résistent a l’auto-dissolution et a la renonciation de la violence armée.
A LUBERO, LA COHABITATION, MILITAIRES-POPULATION A DES CONSEQUENCES NEFASTES.
A la base de cette tension, l’assassinat vers 19h30 samedi 20 avril courant de Mr Kambale KITAMBALA alias Enfant noir, chef de Quartier KIKIMBA. La victime avait été surpris par ses assassins devant les Kiosques, non loin de la Paroisse protestante CEBCA/KAGHOTE, a 200m de son domicile. Son ami, Mr KIGHERI, avec qu’il causait, a été logé une balle dans sa jambe et s’en est tiré grièvement blessé.
Vers 20h, le soir de samedi dernier, tous les jeunes étaient en état d’alerte dans cette Cité de KIRUMBA, au sud du Territoire de Lubero.Le matin de ce dimanche 21 avril, vers 5h, la population attribuant ce crime aux éléments incontrôlés de l’armée régulière (FARDC) a commencé a détruire les habitations où logent les militaires non cantonnés.
D’autres habitants sont allés abattre des arbres sur la route (a Kasando et proche de l’inspection de l’Auditorat) pour couper tout trafic sur la route Butembo-Goma. Des marches spontanées de jeunes et des femmes scandant des chansons hostiles aux FARDC s’en sont suivies. Les manifestants exigent le départ pur et simple des militaires du 103 e régiment du Colonel ZAIRE, basé sur place à Kirumba.
Et vers 7h, les militaires ont précédé par des tirs en armes lourdes et légères pour tenter de disperser les manifestants.Jusqu’à présent, nous apprenons qu’un jeune-homme parmi les manifestants a été tiré a bout portant par la garde d’un Officier supérieur (major) au Quartier BUHIMBA, non loin de sa résidence. Il en a succombé sur le coup. Un autre manifestant a reçu une balle au bras et serait admis au Centre de Santé Bulinda de Kirumba.
La Société Civile du Nord-Kivu qui se preoccupe de cette situation la considère de très grave en appelle a l’implication des autorités aussi bien du 5e Secteur-FARDC (de qui dépend le 103e régiment) que de la 8e Region militaire. Notre Structure a des informations pertinentes selon lesquelles les hommes de troupes du 103e régiment s’apprêtent à piller Kirumba dans les prochaines heures, ce dont nous alertons les autorités afin que des dispositions soient prises pour empêcher le pire.
Me OMAR KAVOTA, Vice-président et Porte-parole de la Société Civile du Nord-Kivu
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