L’Union des Patriotes Congolais pour la Paix du Général Lafontaine dénonce le « vas-t’en-guerre » du Gouvernement de Kinshasa
Le 09 décembre 2013, le GADHOP (Groupe d’Associations de Défense des Droits de l’Homme et de la Paix) avait rencontré le Général Mai Mai Lafontaine dans son fief de Bunyatenge au Sud Lubero dans une mission de sensibilisation à la démobilisation de ses troupes. Il s’en était suivi l’envoi des émissaires à Kinshasa et un début de démobilisation de quelques hommes de troupe de l’UPCP.
Pour ceux qui connaissent l’histoire récente du Sud Lubero, c’est le Général Lafontaine qui a réussi à créer un « modus vivendi » avec les FDLR(Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda) en leur interdisant de commettre de nombreuses violations des droits humains auxquelles ces derniers s’adonnaient chaque jour comme les incendies des villages, les braquages sur les routes, les viols des femmes, etc. Depuis un temps, toutes les milices se sont tournées vers l’exploitation des ressources minières et l‘administration plus ou moins rationnelle des entités sous leur contrôle.
En tout cas, en dehors de quelques événements inattendus comme les récentes alliances entre les FDLR et les Hutu retournés ou encore la séquestration des certaines femmes comme esclaves sexuelles toujours dans les camps FDLR, la population a renoué avec la sécurité. Dans cet effort de recherche de la sécurité dans son fief, l’UPCP s’est même dotée d’une police dans les villages sous son contrôle. Des effets positifs ont été enregistrés : la population circule librement le nuit comme le jour.
Condition d’une démobilisation totale
L’équilibre des forces ci-dessus décrite constitue une dissuasion vis-à-vis des FDLR qui ne peuvent se permettre n’importe quoi contre la population. Selon l’émissaire rencontré, « déjà les FDLR profitent du dégraissement des troupes Mai Mai pour organiser des entrainements militaires et des pillages des récoltes des populations avec la complicité des Hutu retournés. Etant donné notre préparation à la sortie, nous ne savons pas planifier des actions d’attaque nous contentant des réquisitions d’information sur ce qu’ils veulent réellement ».
Voilà qui bloque une démobilisation totale de l’UPCP. Une collaboration avec les FARDC devrait permettre le retrait et la sécurisation simultanée de la zone contre toute barbarie des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda.
Attitude « vas-t-en guerre » dénoncée
Une chose que le gouvernement de Kinshasa oublie, ce que Lafontaine a la clé du désarmement des FDLR étant donnée ses relations de collaboration et de confiance mutuelle. L’émissaire de l’UPCP accuse le Gouvernement de Kinshasa de négliger la délégation de son mouvement et ajoute : « Quel est ce Gouvernement qui est prêt à négocier avec les milices étrangères comme les M23, leur accorder des faciliter et probablement bientôt des postes tandis qu’au même moment il veut écraser les milices nationalistes qui se sont opposées à l’invasion étrangère » ? Cet émissaire poursuit : «cette attitude cache une trahison et manque de réalisme ».
Attente patiente de l’UPCP
L’émissaire UPCP avoue clairement que son mouvement continuera à prendre patience, il donne du temps au Gouvernement Congolais qui sûrement « reviendra à la raison » et se reconnaîtra leur esprit de paix.
Après les sensibilisations de ce mouvement pour la paix, le GADHOP appelle de tous ses vœux le Gouvernement Congolais à plus de rationalité, notamment à reconsidérer la situation d’insécurité passée et de nouer des relations de collaboration avec ce groupe pour la paix. Rien ne sert à faire la guerre pour la guerre, car ce sera toujours la population civile qui perdra.
Fait à Butembo, le 02 mai 2014
Pour le GADHOP
Moïse KAMBERE KAYITAMBYA
Secrétaire Permanent
