Nord Kivu : 15 nouveaux sensibilisateurs communautaires renforcent leurs capacités pour lutter contre les violences sexuelles

Mme Macarena Bermejo Gonzales/Farma Mundi dit son mot d'ouverture
Share

Hommes et femmes issus de 15 entités de Beni, Butembo et Territoire de Lubero sont formés depuis ce vendredi 24 mars 2017 en Ville de Butembo sur les violences sexuelles et violences basées sur le genre, les droits humains et leurs violations, le monitoring et le plaidoyer ainsi que les techniques de communication et sensibilisation communautaires.

 

Cette action s’inscrit dans le cadre des actions de prévention des violences sexuelles dans les communautés couvertes par les zones de santé de Biena, Manguredjipa, Butembo, Vuhovi, Kyondo et Kalunguta. Le projet de renforcement de la coordination intersectorielle pour la prévention et l’assistance sanitaire intégrale aux victimes des violences sexuelles sur une approche de restauration des droits au Nord Kivu en RDC est mis en œuvre dans la zone depuis janvier 2016. Les actions liées à ce projet sont résumées par la prise en charge médicale, juridique et judiciaire, psychologique et réinsertion des victimes des violences sexuelles et la lutte contre les violences basées sur le genre. Ce projet a aussi un volet de dépistage volontaire et prise en charge des victimes du VIH/SIDA mis en oeuvre par l'ONG Femmes Engagées pour la Promotion de la Santé Intégrale, FEPSI, l'une des organisations membres du réseau GADHOP.

Les personnes formées sont des leaders de leurs communautés et membres des comités locaux des droits humains, les CLDH. Ces structures sont basées dans les villages et initiées par le réseau GADHOP pour aider les communautés locales à être les premiers acteurs de la promotion, protection et défense des droits humains face aux nombreuses violations qui sévissent dans ces zones : violences sexuelles, violences basées sur le genre, arrestations et détentions arbitraires, taxes et amendes illégales, tortures, vols et pillages organisés etc.

Répondre au défi

Selon le rapport de monitoring des violations des droits humains publié par le réseau GADHOP en 2016, les violations des droits humains ont connu une augmentation inquiétante depuis 2014 et plus de 60% des violations documentées portaient sur les violences sexuelles. Ce fléau est encore d’autant plus grave que les principaux auteurs sont directement des civils alors que les acteurs étatiques y sont impliqués dans la torsion de la procédure pénale en matière ds violences sexuelles. Dans plusieurs communautés, les instances non compétentes se sont transformées en spécialistes de traitement des cas de violences sexuelles en violation de la loi du 20 juillet 2006 dont celle n° 06/019 du 20 juillet 2006 modifiant et complétant le Décret du 6 août 1959 portant Code de procédure pénale congolais défini les instances compétentes en matière de procédure pénale spécialement sur les questions des violences sexuelles. Face à cette sorte d’irresponsabilité collective, il s’impose donc un travail de conscience à changer dans les communautés afin de renforcer les stratégies nationales et locales de lutte contre ces fléaux.

Deogratias Kakule SIKU

Animateur Communication, Droits Humains et Bonne Gouvernance GADHOP

SUR LE MEME SUJET

Cet activisme accru des groupes armés nationaux et étrangers au sud et à l’Ouest en  Territoires de Lubero et Beni, Lire plus

L’année scolaire 2016-2017 se termine en début juillet 2017 sur toute l’étendue de la RDC, mais dans plusieurs villages des Lire plus

C’est dans un communiqué de presse publié ce 30 juin 2017 que le GADHOP a lancé cette exhortation. « Le GADHOP Lire plus

Share
Share
Aller à la barre d’outils