Après avoir attaqué la localité de Kamandi Lac, sur la cote ouest du Lac Edouard en Territoire de Lubero, depuis mardi 24 janvier 2017, des miliciens Mayi Mayi contrôleraient toujours le village et détiendraient toujours en détentions 3 éléments des forces régulières : 2 militaires et le commandant de la police locale.
Notre source renseigne quil s’agit du commandant PNC, Police Nationale Congolaise, sous commissariat de Kamandi répondant aux noms de Badingwa MUGANZA qui est retenu par ces miliciens ainsi que 2 éléments des FARDC. Le GADHOP reste inquiet du sort que réservent ces miliciens aux agents détenus, tant ces miliciens ne pourraient pas avoir des notions nécessaires du droit international humanitaire pouvant les guider sur des pratiques de traitement des captifs de guerre. Selon une source sur place, ces miliciens seraient venus d’autres villages qu’ils contrôlent déjà depuis plusieurs jours notamment Kiserera, Musuku, Taliha dans le Groupement Musindi, en chefferie des Batangi, à la cote ouest du Lac Edouard. Ces miliciens Mai Mai y ont déjà installé leur base à Kyanika dans le même groupement et les offensives lancées par les FARDC, Forces Armées de la RDC n’ont pas réussi à les neutraliser. Dans les zones sous leur contrôle, le processus électoral se poursuit dans sa phase d’enrôlement et identification des électeurs mais dans l’incertitude.
Dans la même zone, il s’observe un activisme inquiétant des groupes armés. Non loin de Kamandi Lac, toujours aux abords ouest du Lac Edouard, un peu plus au nord de la localité de Kamandi, dans la chefferie de Bashu, des faits suivants s’y sont produits :
1. Lundi 23 janvier 2017 vers 11 heures locales dans le village de Kamandi Gite, non loin de Kamandi Lac, des échauffourées ont opposés 2 groupes appartenant à deux chefs de groupements qui se disputent le pouvoir. Un certain Kambale Bakwanamaha Jonathan a blessé à l’arme blanche 2 personnes, les nommés Kambale Muhumburwa et Maisha Kitugure, tous, des coutumiers de la famille Kambere Marumba. Ces personnes blessées sont admises aux soins à Kayna, au Sud du Territoire de Lubero. Kambale Bakwanamaha Jonathan ainsi que Kambere Marumba se disputent la gestion du Groupement Musindi depuis plusieurs mois et ce conflit a déjà fait des nombreuses victimes : incendies des maisons, coups et blessures etc.
2. Samedi 21 janvier 2017, des bandits armés ont opéré sur la route Vusorongi- Kyavinyonge dans le village de Nyamigha, situé à 22 km à l’Est de Vusorongi. Ils avaient barré la route aux passants et pillé argent et téléphone, avant que des élèves qui se rendaient aux cours n’alertent les villages voisins. Pendant que les hommes du village s’apprêtaient à se rendre sur le lieu, ces bandits se sont retranchés dans le parc national des Virunga ;
3. A la même date, d’autres bandits armés de fusils et de machettes avaient opéré chez MUTAHYA au village de Kaseghe, situé à 5km de Vusorongi. Ces bandits avaient poignardé la victime visitée ;
4. Nuit de dimanche 22 janvier 2017, un autre groupe de bandits a opéré dans le village de Vurondo, situé à 12 km à l’Est de Vusorongi. Ces bandits sont entrés dans le domicile de Monsieur Kakule MAYANI Japhet où ils avaient emporté 100 mille francs, les habits de l’épouse de la victime et plusieurs autres biens de sa boutique. Ces bandits avaient laissé leur victime ligotée dans sa maison.
Le GADHOP continue de réitérer son appel aux autorités compétentes de tout mettre en œuvre afin de mettre fin à l’activisme des groupes armés, garantir aux populations la sécurité et promouvoir un état où les droits humains sont réalisables. Les communautés locales pensent que le renforcement de la présence des forces de sécurité et de défense dans le milieu peu pallier la situation.
Le GADHOP encourage les troupes loyalistes ainsi que leurs partenaires notamment la MONUSCO à consolider l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue de la RDC.
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