Nord Kivu : nouveau massacre en Territoire de Beni, GADHOP soutient la Société Civile de Beni pour des journées de deuil

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Pour le Groupe d’Association de Défense des Droits de ‘Homme et de la Paix, GADHOP, cela devient de plus à plus insupportable que des vies humains continuent à être tuées avec cette ampleur, dans une zone qui jadis constituait un bon fournisseur en vivre pour le reste du pays.

La Société Civile du Territoire et Ville de Beni a annoncé dimanche 07 décembre 2014, décréter 2 journées de deuil pour protester contre les massacres persistants dans le Beni. Depuis octobre 2014, plus de 200 personnes ont été massacrées par des hommes armés identifiés par les services de sécurité comme étant des ADF, mais la plus part d’information recueillies de la population attestent qu’il y aurait un autre réseau en dehors du circuit ADF qui continue à massacrer la population étant donné qu’ADF était entrain de devenir un phénomène éteint par Feu le Général Jean Lucien Baghuma Abamba.

La nuit du lundi a mardi, une nouvelle attaque des présumés ADF a fait au moins 13 morts dans la région de Beni précisément dans le village de Musoka, près d’Eringeti. Ce carnage intervient moins de 48 heures après celui qui a frappé la même zone.

Samedi 06 décembre 2014 des hommes armés sont entrés dans les villages d’AHILI et MANZAZABA (respectivement 11 km l'ouest d’OICHA et 41 km au nord-ouest de Beni-Ville). Des sources locales précisent que les massacres avaient eu lieu vers 20 heures locales, dans cette agglomération située en Groupement de BAMBUBA-KISIKI, en Secteur de BENI-MBAU, en territoire de Beni.

Si les sources officielles dressent un bilan de 23 civils tués, 2 blessés et 2 kidnappés par des assaillants, des sources indépendantes parlent de 32 civils tués et 4 blessés graves. Parmi les victimes du carnage, Mr TIMOTHEE BAUMAWA, Chef de village MANZANZABA tuée avec sa maisonnée de 10personnes notamment son épouse et ses enfants. Les assaillants ont ensuite mis en feu la maison de la victime alors que les corps s’y trouvaient.

Le Gouverneur du Nord Kivu, Julien Paluku Kahongya en séjour dans la zone a plaidé pour l’élargissement du périmètre de sécurité, expliquant que les massacres avaient eu lieu dans des parties où l’armée et la police sont absentes.

Depuis près de deux mois, l’armée à déterminé des zones sécurisées, où sont déployés les forces armées de la RDC et ces axes ont été indiqués à la population pour accéder à ses champs. Dès lors, une certaine accalmie s’observe dans ces zones, mais la population est très limitée à accéder à ses champs. Des raisons de survie amèneront toujours la population à aller au-delà même des zones dites de sécurité, ce qui impose la nécessité d’étendre la partie sécurisée sur tout le Territoire de Beni

 

Deogratias KAKULE SIKU

Communication, Droits Humains et Bonne Gouvernance/GADHOP

 

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