Prise des consciences des communautés de Beni – Lubero à la culture de participation Homme – Femme dans la gestion des communautés de base

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Prise de conscience des communautés de Beni – Lubero à la culture de participation Homme – Femme dans la gestion des communautés de base

 

Créé en mars 2001 sous la guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo, le Groupe d’Associations de Défense des Droits de l’Homme et de la Paix (GADHOP) a déjà fait ses preuves dans la promotion des droits humains et la recherche de la paix.

 

Dans la réalisation de sa mission qui est la promotion des droits humains et de la paix, en tant que Réseau, il s’appui sur la performance de ses Associations Membres. Regrouper en quatre Synergies, ces membres constitués des Défenseurs des Droits Humains qui Animateurs et Animatrices des droits humains jouent un rôle important dans la sensibilisation des communautés locales des Territoires de Beni et de Lubero ainsi que des villes de Goma, de Butembo et de Beni.

 

Cette année, depuis le mois de mars avec l’appui de Mensen met een Missie de Pays-Bas, la Synergie Genre – Droits de la Femme et de l’Enfant {Synergie G-DFE} sensibilisent 36 communautés sur les thèmes de « prise de conscience des communautés à une culture de participation équitable Homme et femme » dans la gestion des communautés. Ici les Animateurs et Animatrices intériorisent davantage le contenu de la Résolution 1325, les contenus des textes légaux nationaux et internationaux dédiés à la promotion de la femme dans nos sociétés modernes.

 

Notre joie est de rencontrer des femmes et des hommes dans leurs milieux qui n’avaient pas d’information premièrement sur l’importance de la participation de la femme dans le processus de paix et de sécurité telle que définies par les textes et qui pourtant sont acteurs de changement, à leur manière et dans un engagement parlant un autre langage; de même, sur la protection des droits des femmes et des filles touchées par les conflits et enfin la prévention des conflits, les sociétés sont fondamentalement fondées sur la protection de la vie, et ce, en protégeant la femme génitrice.

 

En définitive, c’est sûrement sur cette base qu’il faut construire les théories actuelles pour qu’elles soient vite intégrées dans le schème mental de nos communautés, un peu comme pour dire aux communautés que nous n’apportons rien de neuf, mais que c’est pour partager sur le nouveau langage admis dans notre société globale que nous venons harmoniser avec les valeurs traditionnelles pour une transformation positive de nos sociétés en promouvant une écoute attentive des autres cultures.

 

Lors des échanges, nous avions montré que les femmes de la RD Congo et des autres pays de Grands Lacs devraient être présentes à la rencontre de la CIRGL. Dans les réunions de sécurité de la ville de Butembo ; nous appelons les hommes et les femmes à soutenir notre prochaine action qui consistera à faire une action de plaidoyer dans ce sens. Et même dans la Police et l’Armée nous encourageons les communautés à considérer les femmes qui vont s’enrôler comme des femmes dignes qui, ayant compris les problèmes de notre pays, elles cherchent à agir pour apporter leurs contributions et la naissance d’un Congo nouveau et glorieux. Si nous voyons parmi les agents de la MONUSCO des femmes maliennes, togolaises et autres, pourquoi pas aussi des femmes Congolaises de Beni et de Lubero dans des actions de paix dans nos Communautés ainsi que dans des missions de paix dans le monde ? Notre projet marque d’un cachet particulier la consolidation de cette culture de participation d’abord dans les Communautés.

 

Bref, jusqu’à présent nous venons d’atteindre 890 personnes dans 24 communautés : elles sont très engagées, quelle leçon pour nous les DDH des villes ! Et nombreuses sont les personnes qui n’avaient pas encore reçu de sensibilisation sur le genre. Notre cible étant constituée des femmes ménagères, cultivatrices et vendeuses des produits agricoles ainsi que des hommes de condition moyenne, surtout cultivateurs, bref les paysans qui ne sont pas des leaders dans les organisations et qui sont considérés comme des personnes pas très connues ; ils ont été très réceptifs.

Ces Hommes et Femmes ont pris des engagements allant dans le sens de promouvoir une culture de participation Homme – femme dans la gestion des communautés ; car ayant compris la nécessité de la complémentarité. Et ce, de la conception d’une action jusqu’à la réalisation et même dans le suivi de cette action sur tous les plans. C’est-à-dire en famille, dans les avenues ou quartiers, voir les villages et cités.

 

Butembo, le 30 mai 2014

 

Yolande KALUNGERO LUSENGE

Chargée Programme G-DFE au GADHOP

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