Territoire de Lubero, Journée sans travail à Njiapanda pour dénoncer les tracasseries du service des Transports et Voies de Communication

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Jeudi 14 mai 2014, la bourgade de Njiapanda est restée vide. Boutiques et magasins, écoles et marchés n’ont pas fonctionné. A la base, la population ne jurait que par le départ du Chef local du Service de Transports et Voies de Communication, TRANSCOM.

Ce service est accusé de tracasser la population en lui faisant payer des frais non reconnus par l’Edit Provincial et autres lois du pays. Ce service que représente sur cet axe, Monsieur BOBELABI GBUHINY BI LAPHI Ali poste ses agents de bonne heure sur la route pour percevoir des taxes sans quittances. Njiapanda est une localité située à 80 km environs à l’ouest de la ville de Butembo sur l’axe Manguredjipa. C’est un axe très fréquenté puisque donnant sur des zones à la fois minières et riches en ce qu’elles apportent comme vivres pour nourrir les économies des villes de Butembo, Beni et Goma. Si hier le calvaire sur cette route était l’état très lamentable de la route, aujourd’hui ce sont les tracasseries signées par des agents des services publics qui ont remplacé la boue et les ravins dont été parsemé cette route. De Butembo à Manguredjipa via Njiapanda il faut débourser pas moins de 10 dollars pour passer les barrières. Les plus incriminés dans ces tracasseries ce sont les agents de TRANSCOM.

Furieuse, la population étudiants, élèves et écoliers, cultivateurs et charpentiers, maçons, pousse pousseurs etc. bref toutes les couches de la population ont décidé de passer une journée sans travail pour exiger le départ de cet homme et la cessation de toutes ces tracasseries. Cette journée était la retombée d’un mémorandum signé par la population de ce coin pour dénoncer ces tracasseries routières. Après cette action musclée de la population de Njiapanda, Monsieur BOBELABI GBUHINY BI LAPHI Ali aurait décidé de lui-même de quitter cette agglomération mais la population plaide pour une mesure administrative pour confirmer la mutation du chef incriminé.

Tracasseries sur les routes de desserte agricole comme stratégies pour affamer la population

Il n’y a pas que l’axe Njiapanda Butembo sur le quel la population décrit les tracasseries routières. Butembo-Kantine, Beni-Mabalako et ailleurs sont aussi d’autres axes où des taxes non reconnues sont imposées à la population : taxes rations des militaires, taxes visiteurs du commandant etc sont des frais que font payer des services publics. Cet argent affecte directement les prix des produits de première, nécessité et c’est le consommateur sous payé qui en paie le pot cassé. Ce genres d’agissements qui appauvrissent davantage la population, sont à bannir pour faire de la RDC un pays réellement en reconstruction et sur la route du développement et où il fait beau vivre.

Deogratias KAKULE SIKU

Animateur Communication, Droits Humains et Bonne Gouvernance GADHOP.

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