Territoire de Beni, localité de Kantine, des éléments FARDC remplacent les juridictions

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Cela arrive souvent, un bailleur se fait arrêter pour une altercation intervenue entre un couple logé dans sa maison.

Dimanche 23 mars 2014, un couple se dispute pour des soupçons d’infidélité de la part du mari et la femme décide d’aller se plaindre auprès des unités FARDC basées dans cette localité. Du coup les autorités militaires déploient une équipe pour venir cueillir l’époux de la femme. Ayant trouvé absent cet homme, les militaires se déchargent sur le bailleur. Arrêté, il est détenu au cachot militaire des FARDC au camp d’Aloi. Les autorités militaires lui exigent une amende de 100$ comme condition pour être relâché. Jusqu’au moment où nous avons eu cette information dimanche soir, le bailleur était encore au cachot des FARDC car sa famille trainait à trouver l’amende exigée. Une source locale à Kantine renseigne que des jugements pareils sont courants. Les services de sécurité notamment des agents de l’Agence Nationale de Renseignement ainsi que des Forces Armées de la RDC interviennent régulièrement dans des dossiers purement civils et exigent des amendes variant entre 100 et 800 dollars américains à une population qui traine à nouer les deux bouts du mois à la suite de plusieurs crises qu’a connu la région. Loin des grands centres urbains où se trouvent les juridictions compétentes, plusieurs se fient aux services de sécurité pour trancher des différends entre civils notamment des grossesses, des questions de terre ou autres. Ignorance des justiciables ou contraintes vitales, beaucoup en localité de Kantine, une zone minière située en groupement Madiwe, collectivité secteur de Beni Mbau se font plâtrer dans ces genres d’affaires et pourtant pour la plupart des cas, les conflits persistent. Rapprocher la justice des justiciables et informer la population sur ses droits, la mission des services de sécurité serait l’une des solutions à ces problèmes.

Deogratias KAKULE SIKU

Animateur Communication GADHOP

 

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