Territoire de Lubero : Des acteurs de la Société Civile menacés de mort par les FDLR

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Ils vivent dans la clandestine, des acteurs de la Société Civile au Sud Lubero. Les animateurs de la Société Civile de Luofu sont menacés de mort par les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda FDLR depuis bientôt une semaine.

Dans un message d’alerte parvenu à GADHOP vendredi 17 avril 2015, les acteurs de la Société Civile du Sud Lubero indiquent que les FDLR ont largué des éléments sur le terrain pour rechercher la tête du président de la Société Civile de Luofu. Ces forces négatives accusent ce dernier de dénoncer leurs exactions à l’encontre des populations. Les FDLR accusent aussi les forces vivent de Luofu d’avoir probablement un lien avec les auteurs des attaques de Kalevya et Luhanga, attaque durant lesquelles ces FDLR avaient perdu certains de leurs officiers en février dernier. Les auteurs de cette attaque serait pourtant des Mai Mai Tcheka avec qui les forces vivent ne peuvent avoir aucun lien.

Photo Deo SIKU/GADHOP
Village Miriki au sud du Territoire de Lubero
Pour craindre pour leur sécurité, les animateurs de la Société Civile au Sud Lubero vivent dans la clandestinité et appellent à protection de la part des autorités et autres organisations de défense des droits humains.

Depuis le début de cette année, les FDLR se sont illustrées par des séries de violations graves des droits humains dans le Sud du Territoire de Lubero au Nord Kivu et dans l’Ouest du Territoire de Walikale. Une dizaine des cas d’assassinats, enlèvements, de pillages et de tortures, etc. que le GADHOP a documenté depuis le début de cette année et attend les publier dans un rapport complets ont été commis directement par les FDLR contre les populations civiles du Sud Lubero. Face à cela, les animateurs de la Société Civile ne sont pas restés silencieux par rapport à cela et des dénonciations en ont suivis, bien sûr sans enchanter les auteurs de ces violations, habitués à la roitelerie et à l’impunité.

Par plusieurs fois, le GADHOP a toujours condamné ces exactions et appelé les autorités à renforcer leur présence dans la zone en vue de garantir la sécurité aux citoyens. Il est surtout inacceptable que les FDLR arrivent à menacer les défenseurs des droits humains qui pourtant se trouvent dans une zone contrôlée par l’armée régulière. GADHOP invite ainsi les autorités à apporter un soutien et une assistance nécessaire pour sécuriser les défenseurs des droits humains aussi bien dans le Sud Lubero que partout ailleurs dans le pays

En début de cette année, l’armée avait lancé les opérations de traque des FDLR mais la zone du Sud Lubero tarde à voir lancées les opérations dans cette partie du Nord Kivu, où vivent depuis 1996 des réfugiés hutus rwandais, majoritairement armés. Ces réfugiés se sont depuis livrés au pillage, viol, assassinat, destructions méchantes des récoltes et des habitats, vol et autres exactions contre la population, sans en être punis. Les populations du Sud Lubero espéraient que le lancement des opérations de traque de ces rebelles constituerait un ouf pour elles, wait and see.

Deogratias KAKULE SIKU

Communication, Droits Humains et Bonne Gouvernance GADHOP

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