Territoire de Lubero, face au silence, suite aux exactions des MaiMai Nduma Defense of Congo, la population abandonne les villages aux miliciens.

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Les miliciens Nduma Defense of Congo se comportent depuis près de 8 mois en maîtres de terrain dans l’ouest du Territoire de Lubero au Nord Kivu. Viols, vols, assassinats, taxes mensuelles illégales obligatoires, travaux forcés, la listes d’exactions soumises à la population dans les zones occupées n’est pas exhaustive. Mais le silence des autorités face a ces atrocités commence à réveiller les doutes et les soupçons d’une milice privilégiée. Dans une déclaration rendue publique à BUTEMBO samedi 17 juin 2017, les forces vives des villes de BUTEMBO et BENI, Territoire de Lubero et BENI dénoncent plutôt une traque discriminatoire des milices par les Fardc. En effet, alors que dans la même zone, les Fardc sont en opération contre les miliciens Mazembe, ADF, MaiMai Saperita et Kilalo, les NDC, une autre milice virulente au Nord Kivu est plutôt libre à occuper les villages au point que la population commence à soupçonner des alliances entre cette milice et les forces nationales.
Lisez plutôt ce sms de détresse envoyé par un habitant de Bunyatenge à l’ouest du territoire de Lubero: « BJR! Ns avons le grand regret de vs informer que la population de bunyatenge,muhanga et ses environs a commencé à se déplacer vers bingi,mbwavinywa, Alimbongo…depuis hier(samedi 17juin 2017) ceci à cause de l’abandon du milieu par les FARDC.la zone est donc abandonnée par les Fardc et sa population. Le regret est que NDC reste à quelques kilomètres du village(Bingi) pour sa nouvelle installation, la population déclare ne plus être prête à vivre avec une force négative,plus jamais ça parce quelle a passé beaucoup de temps dans la période de l’intolérance, nous ne demandons que votre intervention pour que les Fardc (Forces Armées de la RDC) reviennent sécuriser le milieu ».
Cette nouvelle occupation de Bunyatenge, Bingi et environs par les miliciens Nduma Défense of Congo de Guidon intervient alors que ces miliciens occupent, tracassent, violent et massacrent les populations de l’ouest du Territoire de Lubero précisément dans les groupements Bapukala, Manzia, Bulengya etc depuis bientôt 8 mois.

Une traque sans discrimination nécessaire pour anéantir toutes les milices et inspirer confiance

Depuis tout ce temps d’occupation de ces agglomérations par le Nduma Défense or Congo les sources locales déplorent une cohabitation tacite entre Fardc et les miliciens. Jeudi 15 juin 2017, les miliciens ont occupé le village de Bunyatenge, en groupement Musindi en présence des éléments des Fardc qui n’avaient tiré aucun coup de feu avant de se retirer du village. Les mêmes sources font remarquer que dans la même zone, pourtant les Fardc mènent des combats sans merci contre d’autres milices actives dans le milieu, les Mazembe vers l’est du Territoire de Lubero autour des villages de KAMANDI, les MaiMai Charles vers NYAKAKOMA, Nyamilima et environs. D’où, l’on soupçonne un laisser aller, une tolérance de la milice NDC par les FARDC, ou même une traque discriminatoire des groupes armés pour des raisons peu connue dès lors que toutes ces milices commettent des exactions contre les civils.
L’armée face à une milice peu connue en Territoire de Beni

Samedi 17 juin 2017, des violents affrontements ont opposé les Fardc appuyés mar les casques bleus de l’ONU à une milice MaiMai qui venait de prendre le contrôle de la localité de KABASHA à environs 18 km au Sud de la ville de Beni. Ces affrontements auraient fait 12 morts parmis les miliciens et 1 mort dans les rangs des Fardc. Sur les réseaux sociaux, des images présentaient aussi 3 casques bleus népalais blessés au-cours de ces combats. Intervenus 6 jours après les évasions massives des détenus de la prison de Kangwai à Béni, ces affrontements ont suivi les attaques de la barrière de Mukulia a l’entrée de Béni ville ayant fait 1 mort parmi les policiers de garde barrière et 1000 dollars emportés par les assaillants, selon des sources officielles. Il n’est pas encore établi par aucune source sûre avec des éléments probant si la milice qui a attaqué la prison de BENI est la même qui a occupé le village de KABASHA le week end.
Rappelons que l’attaque de la Prison de Kangwai a renvoyé dans la nature 900 détenus dangereux parmi les quels des adf (Allied Démocratie Forces), miliciens maimai et autres condamnés dans les massacres des civils à Béni. Le spectre d’une nouvelle guerre et des nouveaux massacres plane déjà sur la région si rien n’est fait, au regard de cet activisme inquiétant des groupes armés.
GADHOP.

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